Gouvernement Lecornu II : de nouveaux ministres pour le BTP et l'écologie

 

En lieu et place d'Eric Woerth, qui lui-même succédait à Valérie Létard au Logement, a été désigné Vincent Jeanbrun à la Ville et au Logement. Le député du Val-de-Marne, 41 ans, porte-parole du groupe Droite républicaine du Val-de-Marne, a été l'édile de L'Haÿ-les-Roses de 2014 à 2024. Conseiller régional d'Île-de-France, il est également l'auteur de l'ouvrage Les Deux France, traitant des émeutes urbaines de l'été 2023. Son domicile personnel avait été alors incendié par des malfaiteurs. Pas de retour pour Valérie Létard, donc, ministre très appréciée dans le secteur.

 

 

Monique Barbut, 69 ans, est nommée ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature, en remplacement d'Agnès Pannier-Runacher. Monique Barbut est une experte reconnue dans le domaine du développement durable et de l'écologie, ayant notamment été entre 2021 et 2024 présidente de l'ONG WWF France. Elle a également assumé des responsabilités à l'Agence française de développement (AFD), au Fonds pour l'environnement mondial ou encore au Programme des Nations Unies pour l'environnement.

 

Plusieurs ministres restent en poste

 

Mathieu Lefevre, 38 ans, député Ensemble pour la République du Val-de-Marne, sera lui ministre délégué chargé de la Transition écologique, auprès de la ministre Monique Barbut.

 

Françoise Gatel, 72 ans, jusque-là en charge de la Ruralité, est nommée pour sa part ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation.

 

Plusieurs ministres du précédent gouvernement restent en place : Philippe Tabarot aux Transports, Rachida Dati à la Culture, Roland Lescure à l'Économie, aux Finances et à la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique et Amélie de Montchalin à l'Action et aux Comptes publics.

 

Deux personnalités bien connue du secteur au Travail et à l'industrie

 

Au-delà du secteur du BTP, de l'aménagement et de l'énergie, Jean-Pierre Farandou, 68 ans, est nommé ministre du Travail et des Solidarités. Président de la SNCF depuis 2019, celui qui a fait quasiment toute sa carrière au sein de l'entreprise ferroviaire a eu à y mettre en place la réforme de 2018, actant notamment la fin du statut de cheminot, et à négocier des mesures d'accompagnement spécifiques dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des retraites. Ses qualités de négociation sont d'ailleurs reconnues par les syndicats eux-mêmes, ce qui devrait lui être particulièrement utile dans ses nouvelles missions ministérielles.

 

De son côté, Sébastien Martin devient ministre délégué à l'Industrie, auprès du ministre de l'Économie et des Finances. Président de l'association d'élus Intercommunalités de France, il est issu d'un territoire marqué par une histoire industrielle forte faisant face aux défis de la conservation de ce tissu industriel et de sa transition écologique. Il est, en effet, président de la communauté d'agglomération du Grand Chalon et député de la 5e circonscription de Saône-et-Loire, comprenant notamment Montceau-les-Mines. C'est d'ailleurs sur les bancs de l'Assemblée nationale qu'il a pu se faire davantage remarquer des acteurs du bâtiment. Depuis quelques mois, il revendique une décentralisation de MaPrimeRénov' afin que les aides à la rénovation énergétique soient gérées directement par les intercommunalités et les départements volontaires. C'est dans cette optique qu'il a présenté, fin septembre 2025, une proposition de loi visant à l'expérimentation de cette décentralisation.

 

Enfin, Serge Papin, 70 ans, devient ministre des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d'achat. Il a été P-DG du groupement coopératif Système U.